Ce n'est plus un secret : le voyage est un accélérateur pour beaucoup de choses, dont les rencontres. On se surprend à créer des liens d'amitiés ou à tomber amoureux de ces personnes à qui on aurait peut-être pas accordé un regard dans "la vie normale". Tout est plus intense, mais aussi plus simple et naturel. Et surtout, chaque rencontre vous apporte quelque chose de différent. C'est pourquoi j'aimerais ici rendre un petit hommage à certains dont j'ai croisé la route.


Vishnu, Emilie, Gijo et Dinesh : Vishnu retourne voir sa famille en Inde après plusieurs années à l'étranger, Emilie vient de terminer ses études à Londres et s'apprête à chercher du travail, Gijo sera bientôt marié à une indienne qu'il n'a jamais rencontré et Dinesh vient de se séparer de sa copine car selon ses parents, leurs étoiles n'étaient pas alignées. Et moi, je commence mon voyage. Cinq destins qui se retrouvent dans une voiture pour un roadtrip en Inde, et je suis très contente que l'on partage pour toujours le souvenir de cette aventure.


Anita et Lakshmi : la mère et la soeur de Vishnu nous ont accueillis une semaine dans leur maison au Kerala. On se sentait en famille, et il n'y a pas meilleure façon de se réveiller qu'avec le succulent thé d'Anita.


Ramjee et sa famille : J'ai testé le Couchsurfing avec eux, ils ont eu la gentillesse de m'ouvrir leur porte au Népal et de me faire participer à leur quotidien. Kathmandou n'aurai pas eu le même goût sans la moto de Ramjee.


Chris, Alex, Sarah et Léa : Ce sont les premiers que j'ai rencontré par hasard. Sans le savoir, Alex m'a glissé à l'oreille ce qui deviendra mon prochain projet en rentrant de voyage. Et les trois autres, ils m'ont offert une aventure folle d'une semaine dans l'Himalaya, à s'occuper des uns des autres, à faire notre propre feu et à vivre au rythme des montagnes.


Rastin : C'était marrant de partager un café avec papa et un jeune iranien rencontré à peine quelques minutes plus tôt. D'ailleurs il était particulièrement admiratif de papa ! Les iraniens sont curieux et ravis de discuter avec les étrangers venus découvrir leur pays.


Myriam : un petit bout de femme rigolote et pleine de vie. Grâce à elle, j'ai testé la vie d'autostoppeuse. Nous avons passé une nuit chez une famille arménienne à danser avec les enfants, à manger des têtes de poisson et à s'aventurer dans le jardin en pleine nuit pour aller aux toilettes. A l'heure où je vous parle, Myriam est arrivée en Inde. En stop depuis la Suisse.


Petite famille Arménienne : perdue au fin fond du pays, à Tatev, une famille m'a prise sous son aile et m'a aidé à réserver un billet de bus pour retourner à la capitale. Il était 9h et le bus était à 15h. Il faisait un froid de canard, ils m'ont donc gardée toute la journée. J'ai accompagné le père chercher ses résultats médicaux au laboratoire, la mère au supermarché, et je discutais avec le fils via Google Translator dans la voiture. Ils ont bien essayé de me faire rester pour me marier à leur fils, mais je n'étais pas très emballée par la vie à Tatev qui regroupe à peine 300 habitants.


Je prendrai plus de temps un jour pour parler de la vie en auberge de jeunesse. Mais je suis obligée d'évoquer ici les noms de Om, Shizou, Amirza, Lily, Rodnay, Matheus, Thomas, les réceptionnistes qui m'ont fait me sentir à la maison, qui ont pris soin de moi quand j'étais malade, qui ont coupé mes cheveux, qui m'ont accompagnée à la gare ou encore fait découvrir les coins secrets de leur ville.


Cynthia et Sabrina : partie à la recherche d'amis pour fêter le nouvel an à Rio de Janeiro, je tombe sur ces deux françaises qui travaillent à Sao Paulo. Nous n'étions pas trois, mais trois millions à faire la fête à Copacabana ce soir-là.


Chloé : il existe des personnes avec qui, on ne sait pas trop expliquer pourquoi, on se sent bien instantanément. Sur les îles paradisiaques de Bahia au Brésil, nous avons partagé nos petits secrets en mangeant du tapioca.

Depuis, notre future vétérinaire est rentrée en France pour continuer ses études.


Gerson : impossible de résumer en quelques lignes qui est ce futur écrivain, ce futur ministre de l'économie colombienne, ce futur enseignant et grand voyageur philosophe. Un roadtrip sur la Costa Verde inoubliable, et ce que je retiens le plus, c'est sa manière d'engloutir son sandwich comme s'il n'avait pas mangé depuis six jours.


Il y a aussi les discussions pendant les longs trajets de bus, les cafés partagés à l'aéroport quand l'avion est en retard, les conseils entre voyageurs dans les auberges et les efforts des chauffeurs de taxi pour se faire comprendre.


Johanna et Joaquín : A Buenos Aires, je ne pouvais pas rêver mieux que d'être accueillie chez Johanna, une Argentine au grand coeur. Pendant 4 jours, elle m'a fait vivre son quotidien, de jour comme de nuit. Même si la communication n'était pas toujours facile, il a suffit d'une soirée crêpes pour devenir de supers copines. Et quand Johanna travaillait, c'est son ami Joaquin qui prenait le relai. Une boule d'humour et de bonne humeur avec un anglais parfait, une moustache un peu trop longue et de bons goûts musicaux.


Christine et Christian : en arrivant au Parc National Los Alerces, j'ai rencontré ce couple de retraités français. Des globe-trotteurs adorables, qui m'ont raconté leurs anecdotes de voyage et qui m'ont sauvée d'une attaque de guêpes.


Les colocs de Jujuy : C'était le carnaval et j'avais perdue toute motivation de sortir, faute d'organisation (bus complets, prix des taxis exorbitants, aucune excursion prévue à cause du traffic). Jusqu'à ce que mes deux colocataires argentines me proposent de me joindre à elles. En 5 minutes, je me retrouve dans leur voiture à écouter leurs histoires de divorces, d'enfants partagés et de premières vacances entre mères célibataires. Grâce à elles, j'ai réellement profité du carnaval lors au concert familial de Jujuy !


Bruno et Lisa : J'ai rencontré Bruno le brésilien juste avant d'arriver à Uyuni, et j'ai rencontré Lisa l'allemande juste avant d'arriver à Cusco. Je tenais à parler d'eux car organiser et partir en excursion seule (en l'occurence au Salar d'Uyuni et au Machu Picchu) c'est quand même pas très marrant. Merci à eux d'avoir partagé avec moi ces deux moments forts du voyage.


Piero, Bean, Carrick, Facundo, Charlie, Yannick, Mona, Elisa et Isabelle : pendant mes deux semaines de volontariat à Lima, j'ai vécu dans une véritable auberge "à l'espagnole" où se mélangent les nationalités, les balades en ville, les heures de travail en musique, le frigo qui déborde et les soirées crêpes en regardant Friends. Quel bonheur de se sentir à la maison ! C'est avec eux que j'ai fêté mes 25 ans, presque en famille.


Les volontaires de Bluff : c'est par hasard que Mathilde et moi nous sommes arrêtées à Bluff dans le Colorado. Nous y avons rencontré des retraités volontaires qui racontent l'histoire bouleversante de leurs ancêtres aux touristes et aux enfants en sortie scolaire. Pendant quelques heures, on étaient plongées dans le monde de "La petite maison dans la prairie". Tous, évidemment, d'une gentillesse extrême.


Rachel, sa mère et ses deux enfants : une famille américaine typique dans la banlieue chic de Chicago qui respire la douceur et la joie de vivre, le respect et le partage. Ils étaient les meilleurs hôtes Couchsurfing de tout mon voyage.


Retrouvailles avec Dylan : c'etait inattendu de revoir Dylan à Montréal 10 ans après notre lycée aux Antilles. En descendant du panorama du Mont Royal, nous nous sommes perdus dans le parc et avons fait un détour interminable. Pendant que je le taquinais sur son sens de l'orientation déplorable, j'ai compris qu'on sera toujours amis dans 10 ans.


Les colocs de Montréal : impossible de tous les mentionner. Je me contenterais de les remercier, grâce à eux j'ai vécu ma version de "L'auberge espagnole" pendant un mois.


L'équipage et les passagers du cargo : 12 jours au milieu de l'Océan Atlantique et de la Manche, une expérience inoubliable partagée avec les fameux "hommes de la mer", discrets, touchants et passionnés par leur mêtier.